Fantômes de Cannes

Post-festival / Marronnier de la rentrée ciné : le festival déverse sa sélection au compte-goutte sur les écrans français de septembre à décembre… CC


Hormis quelques courageux (récompensés : Un conte de Noël, Valse avec Bachir et Gomorra ont trouvé leur public), rares sont les films qui tentent une percée sur les écrans dans la foulée de leur présentation cannoise. Du coup, c'est l'overdose à la rentrée : la Palme d'Or Entre les murs lance les hostilités le 24 septembre, suivie deux semaines plus tard par le très décrié film d'ouverture, Blindness du Brésilien Fernando Mereilles… Le réalisateur de La Cité de Dieu et du Constant Gardener s'y risque à la fable de science-fiction.Deux amants et des taulards
Le 5 novembre, on guettera de très près Two Lovers, première incursion hors du polar du talentueux James Gray, avec une comédie romantique où il retrouve son acteur fétiche Joaquin Phoenix. Le 12, c'est le grand Clint qui devance l'appel (le film ne devait sortir qu'en février, mais son distributeur est revenu à la raison !) avec L'Échange (lire plus haut). Grosse sensation en perspective le 19 novembre avec Hunger, caméra d'or du festival et premier film du plasticien anglais Steve Mac Queen. Artiste engagé (il exposait cet été à Londres des sérigraphies avec les noms des soldats anglais morts en Iraq, consultables sous forme de tiroirs !), il retrace avec ce film-choc la grève de la faim d'un membre de l'IRA emprisonné. Oublié au palmarès, le nouveau film de l'excellent cinéaste argentin Pablo Trapero (El Bonaerense, Nacido y criado) Leonera aura une seconde chance auprès du public le 3 décembre : là encore, il est question de prison, mais cette fois du point de vue d'une femme enceinte incarcérée à Buenos Aires.Italie divine
Autres absents du palmarès, Serbis du Philippin Brillante Mendoza et My Magic du cinéaste de Singapour Eric Khoo seront à l'affiche en novembre. L'Italie fermera le ban le 31 décembre avec la sortie d'Il Divo, prix du jury du festival. Une biographie polémique de l'ancien Premier ministre italien Giulio Andreotti réalisée par un cinéaste qui tardait à confirmer les promesses mises en lui, Paolo Sorrentino. Il viendra présenter le film le 26 septembre en avant-première à l'Institut Lumière, où seront aussi montrés pendant le week-end Two Lovers, Leonera et Hunger…


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