TOUS DES BREL


Musique / Tout artiste musical un tant soit peu significatif, énorme ou plus confidentiel, y a eu droit : des Beatles à Vic Chesnutt, de Bob Marley à Elliott Smith. À quoi ? À l'album tribute, qui voit des groupes-fans reprendre les tubes de leurs idoles à leur sauce. Parfois, ces albums constituent de véritables trésors de versions alternatives, que l'on songe à I'm Your Fan, consacré à Leonard Cohen. Ou encore aux hommages à Daniel Johnston, The Late Great Daniel Johnston ou aux Beach Boys, Do it Again, qu'il faut posséder autant que leurs œuvres originales. Depuis quelques années, le phénomène a gagné la scène et le business : les Rabeats, par exemple, font un tabac avec leurs tournées imitant les Beatles (et à Mireille Mathieu, pour la coupe de cheveux). À l'international, tout le monde a entendu parler des MiniKiss, tribute band de l'horrible groupe Kiss, exclusivement composé de… nains. Une mode que Mediatone n'a pas attendue pour organiser régulièrement, et loin du show-biz, des concerts hommages à ses idoles (Clash, Marley, Gainsbourg) avec des groupes du cru, dans un esprit éminemment festif. Cette semaine, l'association organisatrice de concerts «s'attaque» à Jacques Brel. A priori pas très rock n'roll, alors pourquoi Brel ? Pour rattraper la blague belge que fut l'album Pagny brame Brel ? Plutôt pour montrer, à l'occasion du 30e anniversaire de sa mort (à Brel, pas à Pagny), que le grand Jacques était dans son entièreté et sa dévotion, aussi rock n'roll que Pete Doherty ou Alice Cooper. Certes, Brel vomissait avant la scène et non pendant, mais on ne va pas chipoter pour si peu.
Stéphane Duchêne

TRIBUTE TO BREL
Au CCO (avec Calle Allegria, Kebous, S., Becs Bien Zen…)
Le jeudi 2 octobre


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Un conte de fées déchiqueté