DAVID VANDERVELDE Waiting For The Sunrise (Secretly Canadian/Differ-ant)


Après avoir empaillé, depuis Chicago, le Londres glam de Marc Bolan/T-Rex sur Moonstation House Band, David Vandervelde a gagné la Mecque rock du Tennessee. De là, il livre un album qui décortique le rock… californien. De fait, le gars n'est pas tant nul en géo qu'il n'est doué en histoire et archéologie. Et accessoirement en composition. Car l'exercice de style 70's Waiting for the Sunrise épate par sa virtuosité musicale. Des premiers titres siglés Fleetwood Mac à la nette montée en puissance de la deuxième partie de l'album symbolisée par le prodigieux tarabiscotage de Knowledge of Evil ; ou encore l'aguicheur Someone like you, tubesque à s'en flatter les rouflaquettes : voix filtrées et envolées instant karmiques pleines de wouhouhou lennoniens. Pour autant, Vandervelde ne parvient pas à se défaire de l'obsession glam entrevue jadis : Hit the road suit toujours à la trace Marc Bolan mais le jour de son enterrement, tapi dans le cortège funèbre. Et sur Cryin' like the rain, le T-Rex originel rôde comme un prédateur fossile, tous riffs dehors. Ajoutez le bucolisme psychotrope emprunté à Crosby, Stills & Nash (Need for Now), ou la transe électrifiée due au frère ennemi Neil Young (Lyin' in Bed), et voilà le signe ultime que Vandervelde porte tous les costumes comme on traîne en pyjama : avec une aisance déconcertante.
SD


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