Birdy Miam miam

Electro / Birdy Nam Nam n'est pas que le groupe qui fait chanter les vinyles. C'est aussi et originellement la réunion de quatre Dj's français qui savent comment sauver une soirée du déluge. Antoine Allegre


On connaît Birdy Nam Nam, ce super groupe composé de quatre Dj's émérites - Pone ex-Svinkels, Crazy B ex-Alliance Ethnik, Need et Little Mike. Quatre types capables de composer à partir des microsillons et de samples issus de leurs vinyles des morceaux entiers de bravoure sentant bon le rock, le hip-hop et le breakbeat. Un grand mezze bien énervé et visuellement immanquable. Ce beau travail de composition retourne depuis la sortie de leur premier album (Ready for War, Ready for Whut, sorti en 2006) des plâtrées de salles de concerts. À en oublier le travail initial du quatuor parigot, celui de pousse-disque hautement technique. C'est pour cela que le Birdy Nam Nam soundsystem vient remettre les pendules à l'heure. Dj Pone explique clairement le concept du soundsystem made in Birdy Nam Nam : "On mixe chacun notre tour, on ne fait pas une performance technique, on n'a pas de playlist préétablie, on ne joue dans des boîtes de nuit de cake et personne n'a intérêt à demander de passer du Alliance Ethnik à Crazy B". Le message a le mérite d'être frontal. Les BNN, pour les intimes, ne sont pas là pour tricoter lorsque ce petit monde s'enchaîne derrière les platines. "Pour notre premier album, on a tourné comme des gorets, on reprend en 2009 avec le nouvel album. Entre temps, on voulait continuer à faire des soirées à l'ancienne /…/ On est globalement très orienté électro". Le terme n'est pas un peu large ? Pone précise : "dans une même soirée, je peux jouer du Daft Punk, Artic Monkeys, Mobb Deep, Béruriers Noirs, Rage Against The Machine… J'aime jouer des morceaux que les gens connaissent. J'en n'ai un peu rien à paître des Dj's qui jouent de façon élitiste. J'ai envie de m'amuser". S'il est en forme, Pone s'aventure même du côté de la Mano Negra. Pour sa part, Crazy B se la donne plus dans un style ghetto tech et booty, un rap mutant très syncopé, au rythme soutenu et chargé en testostérone. Mike prend des risques techno. Et Need flirte largement avec le hip-hop. Pour la distribution des rôles, les BNN font du freestyle : "tout dépend de la tournure de la soirée, du taux d'alcool dans le sang, si les kids sont prêts à s'emballer ou pas /…/ Ce n'est pas un truc guinguette, faut pas déconner" précise Pone. "On est pas là pour rigoler". Puisqu'on vous le dit. "On se prend quand même la tête pour réaliser un beau mix à huit mains". Rassurés ?Echo Sonore 59 : Birdy Nam Nam Soundsystem
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Vendredi 17 octobre


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