Hymne à la joie


Classique / La Turangalîla-Symphonie pour fêter le centième anniversaire de la naissance d'Olivier Messiaen, c'est un beau cadeau et un bel hommage à un compositeur qui a su bousculer les codes musicales d'un XXe siècle bien frileux. Jun Märkl, à la tête de l'ONL explique ainsi son choix : Pendant le XXe siècle, l'écriture musicale a beaucoup perdu de fantaisie, de créativité. Messiaen a gardé et développé une très grande expressivité et une spiritualité très profonde. La dernière fois que cette œuvre a été jouée par l'ONL, c'était en 1975 sous la direction de Serge Baudo. La Turangalîla-Symphonie est le résultat d'une des premières commandes que Messiaen ait acceptées, il la définit comme une de (ses) œuvres les plus riches en trouvailles, la plus mélodique, la plus chaleureuse, la plus dynamique et la plus colorée. Écrite entre 1946 et 1948, elle est créée à Boston en 1949 sous la direction de Léonard Bernstein. Seule symphonie que l'on puisse trouver chez Messiaen, elle fait éclater le genre tant elle offre des modes, des rythmes, des contrepoints, des harmonies d'une diversité incroyable. La Turangalîla-Symphonie, en 4 thèmes et 10 mouvements, est un Hymne à la joie, un véritable chant d'amour comme Messiaen seul sait parler d'amour universel. L'instrumentation grandiose est des plus variées : Glockenspiel, célesta, temple-blocks, wood-block… frénésie de timbres dans une même œuvre. Que dire alors de ces moments entre ciel et terre où les Ondes Martenot entrent en scène ?

Messiaen, Turangalîla-Symphonie
Orchestre National de Lyon
Jun Märkl, direction
À l'Auditorium de Lyon


<< article précédent
La Famille Suricate