Sans le savoir, tout le monde connaît Go Go Charlton. C'est en effet ce groupe parisien qui a prêté, façon de parler, l'un de ses titres toutes sirènes dehors à la réclame télévisée de l'Armée de terre. Un moment que l'on attendait l'album de ce quartette, résident quasi permanent, comme Herman Düne, du Pop In, repaire des popeux parisiens à un riff de Bastille. Beaucoup Schlager (ce titre !) arrive à point nommé pour consacrer ces grands espoirs qu'on n'est pas loin de tenir, soyons fous, pour le meilleur groupe français actuel. Rompus aux Go-Betweens (Go-Betweens gig), aux Zombies, aux Smiths et à New Order, les Go Go Charlton (hommage au club de foot londonien Charlton Athletic) mélangent synthés new wave carillonnant et hymnes à guitares pop configurés pour les enceintes sportives à large audience. Les deux chanteurs se renvoyant la politesse d'un titre à l'autre en un impressionnant enchaînement de tubes rétro-futuristes (The Wise's Daughter, Seventy-Five Percent). Preuve que ce groupe peut faire très mal, leur meilleur titre, Bang Bang, tuerie obligatoire qui aurait fait très chouette dans un spot pour envoyer des gamins en colo en Afghanistan, n'est même pas sur l'album. À déguster toutefois sur la jouissive captation d'un concert à la Flèche d'or (http://www.myspace.com/gogocharlton). En attendant un live lyonnais ? SD