J'irai dormir à Hollywood

De et avec Antoine de Maximy (Fr, 1h40)


La date de sortie de cette adaptation grand écran et longue durée d'une émission de télé (sur France 5) tombe quelques jours après l'élection de Barack Obama à la Présidence des États-Unis, avec son cortège de reportages d'où il résulte que l'Amérique est un pays multiple et complexe. Sorte de Nicolas Hulot des villes, Antoine De Maximy, avec une naïveté qui serait louable si elle n'était aussi une bonne excuse à son absence absolue et avouée de culture, a voulu prouver la même chose en sillonnant seul et au hasard le territoire américain. C'est passionnant, évidemment… Euh, non, en fait, c'est pas passionnant du tout, Maximy cherchant en Amérique à retrouver les clichés qu'il en avait avant (visez le niveau : les bagnoles, les stars hollywoodiennes, les Indiens, les surfeurs…) et fuyant à toutes jambes dès qu'il rencontre l'inconnu, le vrai. C'est la scène, potentiellement formidable, où il croise dans un no man's land inquiétant un schizo dont on ne saura jamais ce qu'il cache dans sa maison. Courageux mais pas téméraire, Maximy rejoue alors Ushuaia dans mon froc. En fait, J'irai dormir à Hollywood, c'est la version camembert de Borat. Mais sans Borat ! CC


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