Musée haut, musée bas

de Jean-Michel Ribes (Fr, 1h33) avec Michel Blanc, Muriel Robin, André Dussollier…


En théorie, il est ridicule de dire d'un film qu'il «n'est pas du cinéma». Après tout, si c'est filmé et monté, c'est projetable, donc c'est du cinéma. Mais Musée haut, musée bas, franchement, c'est pas du cinéma. L'écriture n'est qu'un amoncellement pénible de mots d'auteur sans une once de vie et de spontanéité. Et la suite de sketchs enchevêtrés au petit bonheur qui fait figure de scénario est aussi artificielle qu'un show télé dont le concept serait exploité jusqu'à l'overdose (les tribulations de spectateurs dans un musée, point). Enfin, le jeu des acteurs ne s'appuie que sur les codes du théâtre, de la diction aux entrées-sorties, et la caméra (enfin, la steadycam) tourne autour d'eux comme une toupie déréglée dans des décors-tableaux sortis de l'imagination d'un scénographe sous LSD. Impossible de rire, ou même de sourire, à ce truc vieillot, surgi de nulle part et alignant les clichés avec une méchanceté sinistre. La fin est un aveu : c'est un naufrage ! CC


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De la disparition