Cuvée 2009


Classique & Opéra / Dès le mois de janvier, passez par l'opéra, prenez vos mouchoirs et plongez sans retenue aucune dans le Festival Héros perdus. Un triptyque où les hommes se perdent, s'abîment, où les amants se séparent et où les compositeurs se transcendent. Kazuchi Ono ouvre le triptyque avec Le Joueur de Prokofiev ; suivra l'opéra de chambre Dans la colonie pénitentiaire de Philip Glass qui pointe avec crudité les dernières heures d'un condamné à mort. Exceptionnellement, cette œuvre devrait se jouer à la maison d'arrêt de Lyon. Le Festival se referme par un Oratorio profane Le Vin herbé de Frank Martin d'après le mythe de Tristan et Iseut. En février, bien emmitouflés, vous saurez passer le pont qui mène Salle Molière ; Piano à Lyon y reçoit David Greilsammer, jeune pianiste audacieux qui vient de rafler les Victoires de la Musique 2008. Dans un programme à rebondissements, de Mozart à Berg, il donne un rendez-vous plein de surprises. En mars, deux étapes insolites vous attendent. En début du mois, il est intéressant de jeter les deux oreilles sur le programme De Bach à Bacchus que propose le Concert de l'Hostel Dieu. Le chef Franck-Emmanuel Comte met à l'honneur quatre compositeurs baroques amoureux de la Dive bouteille (dont Bach et Purcell). En avril à l'Auditorium, un événement exceptionnel se produira. Les amoureux du piano vont être aux anges, Radu Lupu, qui ne se montre que très rarement, vient jouer l'intégrale des concertos pour piano de Beethoven. En trois soirées, ce maître roumain, ascète virtuose, va enchanter les foules. Pascale Clavel


<< article précédent
Cette Chauve-souris a du chien