Volt, star malgré lui

De Chris Williams, Byron Howard (ÉU, 1h35) animation


Une curiosité légitime poussait à attendre quelque chose de Volt : pour la première fois, un des pionniers de Pixar, John Lasseter, travaillait comme producteur exécutif sur un film de la maison-mère Disney. L'entrée en matière percutante de Volt laisse penser que la greffe va prendre : une impressionnante scène de poursuite avec un chien doté de super-pouvoirs, puis une mise en abime du «tournage» de la séquence où l'on découvre que ledit clébard est un acteur à qui l'on cache son statut de star de cinéma. L'animation virtuelle qui donne des leçons au réel ? C'était déjà le sujet passionnant de Toy Story. Mais là où Lasseter poussait le bouchon jusqu'à donner vie et pensée à des créatures inanimées, Volt se contente de reproduire le vieil anthropomorphisme disneyen, avec tous ses poncifs narratifs (seconds rôles truculents, séquence émotion à la fin et chanson sirupeuse au milieu). Le constat est implacable : à l'heure où Pixar créait le révolutionnaire Wall-E, Disney pataugeait avec ce faussement moderne Volt. CC


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