Still smoking
publié dans Musiques par Christophe Chabert le Vendredi 13 février 2009
Depuis un an, on ne peut officiellement plus fumer dans les cafés et les restaurants. Mais tout aussi officiellement, la loi connaît quelques exceptions qui permettent aux irréductibles de trouver un espace fumeur parfaitement régulier.
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Pas de bol pour les fumeurs. Le premier hiver où ils sont poussés hors des cafés par la loi anti-tabac est aussi un des plus rigoureux que le pays ait connu depuis des lustres ! Mais certains accrocs ont déjà trouvé la parade, et les cafetiers aussi, soucieux de conserver une clientèle vitale pour leur activité.
Les terrasses chaufféesLa première, c'est le triomphe de la terrasse chauffée. Pourfendue par les écologistes qui reprochent au système son émission intempestive de CO2, l'installation de tentes chauffées par des parasols électriques ou par des braseros au gaz connaît pourtant un certain succès en presqu'île. Voir Le Baryton, dont l'exiguïté intérieure est largement compensée par sa terrasse désormais blindée hiver comme été, signe qu'elle a été adoptée par les fumeurs mais aussi par les non-fumeurs, séduits par le côté convivial de la chose.
Les espaces fumeursBien peu pour l'instant se sont laissés tenter par l'installation d'un espace fumeur répondant aux contraintes, il est vrai draconiennes, posées par la loi. Car les solutions proposées sont pour le coup assez… glaciales ! Des cages en verre avec un système d'aération interne qui permet aux non-fumeurs de ne pas ressentir l'odeur de la cigarette, sans pour autant asphyxier le fumeur à l'intérieur. Quelques restaurants lyonnais s'en sont équipés, mais le truc reste quand même une anomalie dans le design général des établissements. Sans parler de la sensation de quarantaine que ce drôle d'objet fait ressentir. Tant qu'à faire, autant prendre le risque de fumer clandestinement dans les toilettes !
Les lieux associatifsFumer dans un bar, c'est encore (presque) possible ! En fait, la loi fait la différence entre lieux publics (interdit) et lieux «privatisés» (autorisé). Exemple typique : les chambres d'hôtels, même si le règlement intérieur de l'établissement a le dernier mot (un hôtel peut donc décider que ses chambres sont non-fumeurs). Autre exemple, plus dans notre sujet, les lieux associatifs, à deux conditions sine qua non : que toutes les personnes à l'intérieur soient membres de l'association ; et que celle-ci n'ait aucun salarié présent, notamment derrière le bar. Le K-Barré, excellent bar du septième arrondissement, se retrouve dans ce cas de figure, mais pas tous les soirs ! Autant dire que le fumeur qui voudrait être sûr de s'en griller une au chaud se retrouve dans la même situation qu'un joueur de loto…