Aidan Moffat & the best-ofs

How to get to Heaven from Scotland Chemikal underground/PIAS


Après le split d'Arab Strap, une peu concluante carrière dans l'électro lounge sous le nom de L(ucky) Pierre et un concept album multimédia splendide, Aidan Moffat rentre au bercail de la pop et signe ce qu'on peut appeler son premier véritable album solo. C'est une fulgurante réussite : l'introduction, Lover's song, commence a capella, puis se poursuit avec une beatbox massive, et se termine par un impressionnant chorus de voix saoules reprenant le refrain. Le ton est donné : acoustique et électrique, classique et expérimental, mélodique et distordu, traditionnel et universel, l'album d'Aidan Moffat célèbre la rencontre dans un pub écossais de James Joyce et des Pogues. Car l'auteur n'a guère changé son fusil d'épaule depuis les brûlantes passes d'arme d'Arab Strap, et prolonge son autobiographie d'amant imbibé, un peu foireux mais avec un bon fond, bâtard sensible comme dirait l'autre. Car il cache derrière sa grosse carcasse d'ours barbu un cœur d'amoureux qui bat trop vite et trop souvent, mais qui ne désespère jamais de trouver le bon rythme. En concert, il avait attaqué son set par un «I feel fresh and alive». C'est exactement ce que l'on ressent à l'écoute de How to get to Heaven from Scotland.CC


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