Alléchant de Mars


Musique / Quand la Cigale de la fable se contentait de chanter tout l’été, le Festival Les Chants de Mars, lui, prend chaque année un peu d’avance. Les Chants de Mars, ce sont quatre salles lyonnaises qui unissent leurs efforts et mêlent leurs spécificités pour célébrer la chanson française. Pas celle qu’on voit chez Daniela Lumbroso ou à la Starac’ ; plutôt celle qui s’épanouit sur les petites scènes, en marge des grands medias. Musiques actuelles pour le Marché Gare, chanson française pour la Salle Léo Ferré et les Rancy, nouveaux talents pour A Thou Bout d’Chant, chacun apporte son écot à la cause. «Star» de l’édition : un régional de l’étape, Kent, ancien chanteur énervé du mythique groupe punk lyonnais Starshooter. Kent revisite notamment au cours de cette tournée à deux guitares des œuvres de jeunesse. Car les Chants de Mars font surtout la part belle aux découvertes. Outre la finale du tremplin de chanson féminine Et en plus elles chantent, le festival accueillera toute une ribambelle de jeunes talents, dont le très prometteur Manu Galure. Certains ont déjà fait régulièrement parler d’eux, à l’instar de Buridane, aux textes et à la voix aussi peroxydées que la crinière. D’autres originaux naviguent aux frontières de la comédie (Nicolas Jules) ou même carrément du rock agricole (Raoul Potiron). Enfin, la lettre fétiche du festival cette année sera le K, avec la présence conjuguée, outre Kent, de Karimouche, Koumekiam ou le chanteur helvète K. Des cas et des K, donc. SD Les Chants de Mars
A Thou bout d’chant, Marché Gare, Salle Léo Ferré, Salle des Rancy
du 6 au 14 mars.


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Scène explosée, scène explosive