Cartes postales de Leningrad

De Mariana Rondon (Vénézuela, 1h30) avec Laureano Olivares, Greisy Mena…


On n'a pas pigé grand-chose à ce film d'une jeune réalisatrice plutôt douée, et qui le démontre tout au long des 90 minutes de Cartes postales de Leningrad. Mais entre la déconstruction scénaristique, les changements de points de vue de la voix-off, les ruptures de ton, le contraste entre la candeur de l'enfance et la brutalité de la guérilla, ou encore l'évocation onirique et fragmentaire de l'histoire politique du Vénézuela dans les années 60, il y a beaucoup de choses à gérer. Cette sensation de trop-plein s'accompagne d'un authentique brio formel marqué par des inventions constantes dans la réalisation, mais qui donne là aussi la sensation d'un film qui oublie son spectateur en route pour se griser de sa propre virtuosité. CC


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