The pains of being pure at heart

The pains of being pure at heart Slumberland Differ-ant


Morrissey, Laura Ingalls et Xavier Bertrand en ont souvent fait les frais chacun à leur manière : il n’est pas toujours facile d’avoir le cœur pur dans ce monde rempli de cyniques. C’est ce que semble vouloir nous dire, derrière leur nom à coucher dehors pour une soirée pyjama chez une copine qui nous comprend «trobien» et nous juge «tropa», les new-yorkais de The Pains of Being Pure at Heart. Et le pire c’est que ça marche. Car d’emblée, leur musique se connecte en duplex avec cette parcelle adolescente de notre cerveau souvent laissée à l’abandon. Celle qui secouait sa frange sur The Field Mice, The Smiths ou Prefab Sprout et fondait de bonheur triste sous le flot des mélodies atonales de Teenage Fanclub, Jesus & Mary Chain ou My Bloody Valentine. Un fastidieux inventaire à la Prévert pourtant apte à démontrer que les new-yorkais sont parvenus à enfermer dans leur boîte à nostalgie un peu de la sève magique de chacun de leurs maîtres. Du coup, s’il n’est visiblement pas plus facile d’être un Teenager in Love ou de se coltiner des Young Adult Frictions, que, comme dirait Gad Elmaleh, de «vivre dans un donjon quand on est une fille de 11 ans et qu’on a la pniminie», The Pains of Being Pure at Heart semblent avoir déniché la formule qui transforme d’aussi risibles tourments en inoxydables perles pop.
SD


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Loney, dear