The Only ones

The Only ones Sony Music


Peter Perrett n’est pas le pseudo anglais de l’auteur de notre Zizi national, mais le leader d’un groupe anglais un peu oublié quoique tout à fait génial, The Only ones. N’importe quel poppeux a un jour fait des bonds sur Another girl, another planet et ses guitares mi-nerveuses, mi-lyriques emportées par la voix de Gollum dudit Perrett. Ce tube il est vrai gigantesque se trouve sur le premier album sans titre du groupe, sorti en 1978 et réédité, avec leurs deux autres disques, ces jours-ci. Plus glam et heavy au fil des livraisons — synchrone avec les fourrures portées par le chanteur sur scène et sur les pochettes, la musique des Only ones est, sur leur opera prima, un pur bonheur rock, avec le génial The Whole of the law en ouverture et son solo de sax culotté, un Breaking down effectivement entre rupture et dépression, juste suivi par un retour aux affaires de cul, City of fun porté par le refrain «Won’t you see what you’re doing to me ?». Ensuite, viennent quelques morceaux façon Satan m’habite, dont ce chef-d’œuvre mélodique qu’est The Beast, ou le faussement calme No peace for the wicked que l'antifolk d'aujourd'hui ne renierait pas. Trente ans après, on se prend sans nostalgie à trouver tout cela résolument moderne, comme un chaînon manquant entre Television et The Clash. Certes, The Only ones ne furent pas les seuls à cette époque à faire de la bonne musique, mais ils n’étaient pas les derniers non plus !
CC


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