Vincent Delerm


Même s'il réussit un album sur deux (le dernier, Quinze chansons, est du genre pair), même si ce qu'il raconte dans ses chansons flirte dangereusement avec l'abîme ou le néant, même s'il représente à son corps défendant une époque qui ne sera définitivement pas la plus glorieuse de notre pays, Vincent Delerm reste un personnage attachant, mais surtout un véritable auteur. Il sait écrire (ce qui n'est le cas ni de Cali, ni de Bénabar) avec ce qu'il faut de style et de distance ironique pour qu'on ait envie de l'écouter. Bon camarade conscient de ses limites, il sait aussi les mettre en scène avec humour dans ses spectacles. Autant de raisons de recommander quand même ses trois concerts (14, 15 et 16 avril) au Théâtre de la Croix-Rousse.


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«Récupérer au vol des artistes»