«Un pôle d'énergie»

Entretien / Guy Walter, directeur de la Villa Gillet, présente la troisième édition des Assises Internationales du Roman. Premier bilan et premières évolutions. Propos recueillis par Dorotée Aznar


Petit Bulletin : Pouvez-vous dresser un bilan des deux premières éditions, notamment concernant le nombre de spectateurs accueillis ?
Guy Walter : Nous attirons énormément de monde mais nous veillons à ne pas quitter le territoire de la réflexion commune. Il y a une jauge, qui est celle des Subsistances et nous ne souhaitons pas aller au-delà. N'y voyez aucun jugement de valeur, mais nous ne sommes ni un festival, ni un salon du livre. Le public a d'ailleurs compris notre logique et réserve ses places d'avantage en fonction d'un thème qu'en raison de la présence d'une star.Cette année, le programme s'est enrichi, notamment en direction du jeune public ou avec des rendez-vous comme les Fous du soir, pourquoi ?
Lors des premières éditions, nous avons constaté qu'à la fin des Assises, il restait toujours sur le site une centaine de personnes qui prenaient plaisir à échanger, à débattre. Les Fous du soir permettent de se réunir tard le soir dans un lieu magnifique (le restaurant des Subsistances) pour un moment convivial et pointu. Quant au jeune public, il s'agit pour nous d'éveiller chez les jeunes les lecteurs qu'ils sont et ce, quel que soit leur âge. Les Assises sont un pôle d'énergie, un moment de réflexion qui doit être ouvert à tous. Les Assises ne s'intéressent plus uniquement au roman mais également à la philosophie, aux sciences humaines…
Le roman est une forme ouverte qui absorbe tout ce qui lui est extérieur. Un roman, cela peut parler de philosophie, de politique, de sexualité, d'économie, d'écologie… On pourrait imaginer par exemple un neurobiologiste dialoguer avec Richard Powers sur le thème de la mémoire…


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