Un éclair de génie

De Marc Abraham (ÉU, 1h59) avec Greg Kinnear, Lauren Graham…


La lutte acharnée de l'inventeur des essuie-glaces intermittents pour se faire reconnaître la paternité de sa création, sans laquelle, rappelons-le à toute fin utile, la face du monde n'aurait sans doute pas été la même. On ne va pas vous rassurer : le film est aussi soporifique que son pitch le laisse supposer. Première réalisation d'un producteur tout terrain, visiblement peu passionné par son sujet (on le comprend), Un éclair de génie prend un soin quasi maladif à ne jamais sortir des rails balisés du biopic, sous-catégorie “un homme seul contre le méchant système“. Un Greg Kinnear tout mollasson (pléonasme ?) va donc se mettre (un peu) en colère, buter contre la machine judiciaire, sombrer (un peu) dans la névrose, l'obsession et la parano, perdre sa famille – interlude psychiatrique – avant de remporter sa bataille et l'amour de ses proches. En l'absence totale d'enjeux dans la mise en scène comme dans le script, on en vient à maudire cette foutue propension d'Hollywood à s'emparer de n'importe quel sujet sans même prendre le soin d'en rechercher l'essence, mais juste pour pallier son manque d'inspiration dramatique.

FC


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