Frangins malgré eux

Adam McKay Sony pictures home entertainment


Les rois de la comédie débile sont de retour ! En salles, les distributeurs les envoient au casse-pipe à coups de sorties techniques ; en DVD, ils font le bonheur des fans, de plus en plus nombreux. Frangins malgré eux, production Judd Apatow avec le duo à hurler Will Ferrell / John C. Reilly, est une merveille appelée à devenir un fleuron de cette vague incongrue. Deux vieux garçons de 39 ans doivent cohabiter après le mariage de leurs parents respectifs. Les beaux-frères se foutent d'abord sur la gueule (grandiose séquence des couilles sur la batterie), avant de découvrir qu'ils ont tout pour être les meilleurs amis du monde (fabuleux passage de la construction du lit superposé). Le film avance à cent à l'heure sur le sentier d'un scénario certes prévisible, mais dynamité par des idées particulièrement déjantées. Le génie de Frangins malgré eux, c'est d'assumer jusqu'au bout l'immaturité de ses personnages, en faire non seulement un ressort de comédie mais aussi une morale : les adultes coincés en tireront la leçon en se rappelant l'ado qu'ils ont été, et y puiseront une nouvelle énergie. La philosophie geek triomphe donc face à la normativité sociale et ses divers renoncements. Le film s'offre même le luxe de s'ouvrir sur une citation (involontairement drôle) de George W. Bush sur la famille et la nation. Comédie débile, d'accord, mais à prendre au sérieux, bien sûr. CC


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