Amerrika

De Cherien Dabis (Can-ÉU-Koweït, 1h32) avec Nisreen Faour, Hiam Abbass…


Cette photographie des États-Unis à l'époque de la première Guerre du Golfe à travers le regard d'émigrés palestiniens cherchant à s'intégrer sans heurts, ne brille pas vraiment par son originalité. L'évolution psychologique des personnages, leurs désillusions sur la réalité sociale de l'Amérique suivent leurs sentiers dramatiques balisés, alternant les scènes de rixes familiales, de racisme bêtement ordinaire et autres crises d'identité. Là où le film de Cherien Dabis s'envole, c'est dans sa description affûtée d'une mère courage insubmersible, superbement campée par Nisreen Faour. Portant le film sur ses épaules, elle lui assure son charme, son identité artistique, et transcende avec infiniment d'émotions la dignité dont son personnage ne se dépare jamais.

FC


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Ce cher mois d’août