Play it again, Sam


C'est la très bonne surprise de l'anodin mais regardable Terminator Renaissance. Le vrai héros du film n'est pas John Connor (et donc la supposée tête d'affiche Christian Bale), mais bien Marcus Wright, cœur cybernétique d'un récit louvoyant astucieusement dans les interstices dramatiques de la saga. Dans la chair du cyborg persuadé de son humanité, un inconnu total, Sam Worthington, dont on sait juste qu'il tiendra le premier rôle du prochain James Cameron, Avatar. C'est d'ailleurs ce dernier qui aurait soufflé son nom à la prod' de ce Terminator, probablement pour que le public découvre en avant-première l'une de ses plus belles trouvailles récentes. On le comprend : en une poignée de plans, l'acteur impose une présence hallucinante, un charisme évident sans jamais tomber dans la pose, et parvient, en dépit de la tonalité assez bourrine du film, à adopter un jeu des plus nuancés que même la VF calamiteuse du film n'arrive pas à entamer. Une raison de plus d'attendre Avatar avec une énorme impatience.

FC


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Timide et décomplexé