Major Lazer

Guns don't kill people… Lazers do. (Mad Decent / Downtown / Cooperative Music)


Au centre d'une des constellations musicales les plus passionnantes de ces dernières années (M.I.A., Spank Rock, Santigold, Buraka som Sistema…) les producteurs Switch et Diplo délivrent avec leur projet commun Major Lazer un hommage enflammé à la culture dancehall jamaïcaine, et accessoirement le futur album de l'été. À la manière de Gorillaz, mais en nettement plus viril, ils ont en effet mis en place un véritable univers (contre-)culturel réunissant musique, clips, dessins animés et comic-books, autour du personnage du Major Lazer, super-héros jamaïcain combattant sur son skate volant, zombies, vampires, et autres créatures d'outre-tombe. L'occasion de réunir les artistes les plus créatifs de la scène locale (Ms. Thing, Turbulence, Ricky Blaze, Vybz Kartel, Mr Evil, Prince Zimboo…) et quelques guests de renom (Santigold, Nina Sky, Amanda Blank…), sur un album aussi éclectique que ravageur. Fidèle reflet de l'imagination débridée des producteurs jamaïcains, Guns don't kill people… Lazers do mêle en effet samples de surf music et sonneries de téléphone portable (Hold the line), nappes trancey et autotune (Keep it going louder), morceaux ultra roots (Can't stop now, Cash flow) et anthems pour les clubs (Pon de floor), sans ce soucier des conventions. Un véritable festival de sonorités caribéennes passées au filtre de la pop culture mondiale, bruyant, dansant et ultra-inventif. N'en déplaise à certains, c'est aussi ça la musique d'aujourd'hui ! Damien Grimbert


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«Ma danse ne devient pas plus douce»