Peaches (le 29 août)

Woodstower Blog 1 Vendredi 17 juillet


De la Canadienne Peaches (Merrill Beth Nisker pour l'état civil), ceux qui ne la connaissent pas auront au moins probablement retenu l'imparable single «Fuck The Pain Away», extrait de son premier album «The Teaches Of Peaches» et utilisé par Sofia Coppola dans son film Lost In Translation. Dans cette chanson à laquelle elle doit une grande partie de sa notoriété, elle se livrait conjointement à une apologie de l'école (la dame a elle-même été professeur de musique et d'art avant de devenir musicienne), du stérilet et du sexe à la plage. Car, s'agissant du sexe, toutes les paroles des chansons de Peaches ne parlent que de ça, et ses titres ont au moins le mérite d'annoncer franchement la couleur : «Tent In Your Pants», «Two Guys For Every Girl», «Slippery Dick», «Suck & Let Go»... Cherchant à brouiller les frontières des genres, Peaches se réclame de la mouvance queer et prône dans ses textes et dans son attitude provocatrice une reconnaissance plus grande de l'homosexualité, de la bisexualité et du transsexualisme. En 2003, la pochette de son deuxième album Fatherfucker la représentait affublée d'une barbe postiche, et les musiciennes qui l'accompagnent sur scène parachèvent leur look androgyne en portant également une très déroutante... moustache.
D'un point de vue strictement musical, les chansons de Peaches s'apparentent à de l'électronica. Les paroles, comme on l'a dit, sont assez crues et la Canadienne affectionne les collaborations avec d'autres artistes comme Feist (qui fut en temps sa colocataire à Toronto, sa ville de naissance), Joan Jett (auteur de l'inoubliable «I Love Rock'n'Roll»), Josh Homme (des Queens Of The Stone Age) ou encore Iggy Pop (qu'on ne présente plus).Mais le samedi 29 août, c'est toute seule comme une grande (accompagnée quand même de son backing-band répondant à la douce appellation de The Herms, abréviation pour... The Hermaphrodites) qu'elle viendra défendre à Lyon son dernier album, délicatement intitulé «I Feel Cream». Gageons qu'elle saura faire monter la sauce aussi bien que la température interne des spectateurs... Romain Vallet


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