JOAKIM Milky Ways

(Versatile/Module)


Vous avez demandé l'OVNI électro de la rentrée, ne quittez pas, il gravite haut perché sur le label Versatile, avec un deuxième album qui emprunte ses rêves d'aliens et de nébuleuses soniques à la Voie Lactée. Musicalement, cela se traduit par un big-bang krautrock en guise d'ouverture, une odyssée de huit minutes où se percutent batteries bestiales et guitares assassines, une entrée en matière fracassante qui pose la signature de Joakim : un Martien martial, sous l'influence lunaire de Faust, Can et John Carpenter. En pourfendant les dancefloors à des années-lumière des poncifs boum-boum et des trémoussages de derrières, le psychonaute de Versatile n'aura jamais mis que deux albums pour imposer son univers singulier, entre rock primitif et disco robotique, maelström sonore et mélodies météores, ballades psychédéliques et volutes vocales décrochées des étoiles. Si Milky Ways emprunte ainsi mille chemins aux embardées contrastées, c'est pour mieux surprendre à chaque recoin, nous embarquant dans un voyage astral aux rebondissements intersidérants. Moins électro peut-être que son précédent Monsters & Silly Songs, mais tout aussi barré et puissant, Joakim signe ici le disque «french putsch» de la rentrée, à ranger précieusement entre Krikor et Battant. Stéphanie Lopez


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