Pleine Lumière

Coulisses du festival Lumière / Le festival Lumière est en ordre de marche : la programmation est complète, la billetterie ouverte et la géographie du festival s'éclaire. En attendant la liste des invités… CC


Lors d'une des soirées de présentation du futur festival Lumière, un spectateur exprima avec humour sa déception face à la programmation : «70 films en cinq jours, je n'aurai pas le temps de tout voir…» En effet, si on pouvait craindre, après l'été, un petit reflux quantitatif par rapport à ce qui fut d'abord annoncé, son dévoilement la semaine dernière a rassuré tout le monde : la liste des films à voir est aussi riche que variée. Aux titres déjà annoncés dans nos colonnes la semaine dernière, il faut ajouter le ciné-concert à l'Épicerie Moderne autour du Président de Dreyer, qu'assurera l'excellent Olivier Mellano, dont on avait applaudi en début d'année la relecture musicale du Duel de Spielberg ; dans la catégorie ressorties en copies neuves, Senso de Visconti, La Bandera de Duvivier, Les Visiteurs du soir de Carné, Brigadoon de Minelli et le film collectif Loin du Vietnam ; et les films de Eastwood qui accompagneront son Prix Lumière. Une judicieuse sélection loin d'être exhaustive qui pioche dans toutes les époques de sa carrière, des méconnus Breezy et Bronco Billy à la trilogie qui l'imposa comme un cinéaste majeur (Impitoyable, Un monde parfait et Sur la route de Madison, celui-ci étant projeté à la Salle 3000 au moment de la remise du prix). Enfin, le festival se terminera en beauté puisque la séance de clôture à la Halle Tony Garnier proposera la version restaurée et intégrale du Bon, la brute et le truand.

Suivez le guide…

Il faudra donc se lever tôt (et se coucher tard, surtout si les soirées se poursuivent sur La Plateforme, où se tiendra le «village de nuit») pour jouir pleinement de ce riche programme. Il faudra aussi être mobile, puisque les séances se dérouleront un peu partout à Lyon et dans les alentours. Le festival a néanmoins respecté les spécificités des salles participantes : l'Institut Lumière assurera la part la plus cinéphile du programme, notamment les cycles consacrés au Coréen Shin Sang Ok et aux raretés du film noir retrouvées par Eddie Muller ; le Pathé Bellecour prêtera son grand écran aux œuvres de Eastwood et Sergio Leone, notamment le fabuleux trio des «Il était une fois…» ; le Comœdia et le CNP Terreaux auront droit à la majorité des films restaurés, ainsi qu'à une grande part de la rétro Don Siegel. Viennent ensuite le vaste réseau des salles du Grand Lyon associées au festival qui organiseront une ou plusieurs séances le mercredi et le week-end pour faire découvrir des films de la programmation. Enfin, le festival connaît d'ores et déjà un succès inattendu : sa séance d'ouverture (à la Halle le 13 octobre) est complète, un moins avant le début de la manifestation. Bon signe quant à la mobilisation des spectateurs pour la suite…


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