MONSTERS OF FOLK Monsters of Folk Rough Trade


On vit vraiment une époque «super». Alors que depuis quelques années, les super-héros envahissent les écrans avec leurs pyjamas blindés, en musique c'est la mode non plus des suicides mais des super groupes. Bon, c'est vrai, la formule est vieille comme le rock (The Million Dollar Quartet en 1956 avec Elvis, Jerry Lee Lewis, Johnny Cash et Carl Perkins) : plusieurs musiciens majeurs s'associent pour devenir plus fort, plus rock, plus hype. Derniers avatars en date : Dead Weather (White Stripes + The Kills + QOTSA), Discovery (Vampire Week-end + Ra Ra Riot) et donc Monsters of Folk (M.Ward, Jim James de My Morning Jacket, Conor Oberst de Bright Eyes, plus le producteur Mike Mogis). Bien sûr, comme au Real, il ne suffit pas toujours d'aligner les noms galactiques sur le papier, même glacé, pour finir en orbite. Mais dans le cas de Monsters of Folk, force est de constater que le résultat, qui ratisse plutôt large, est alléchant : folk certes (‘Ahead of The Curve'), country évidemment (‘The Right Place') mais aussi rock FM (‘Losing your Head'), balades (‘Slow Down Joe') et même tempo r'nbisant (‘Dear God'), tout y passe et rappelle un peu, par son éclectisme, son inspiration et sa somme de talents, Crosby, Stills Nash & Young et leur petit chef d'œuvre ‘Déjà Vu'. D'où peut-être l'impression du même nom, loin d'être désagréable. SD


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