Pop up The Volume


Musique / Si comme le disait Desproges : «Noël en Espagne, Paco Rabanne». Vous n'aurez heureusement pas à vous faire piétiner par un taureau à Pampelune pour découvrir un autre Paco, Volume celui-là. Il vous suffira d'aller vous poster devant la scène du Ninkasi (Kafé), qui défend l'artiste pop depuis un bon moment. Le détour, s'il est réel (Gerland, pfiou !), vaut la peine d'être effectué. Paco Volume lui-même en a effectué de bien plus longs, avant de nous offrir le récent album ‘Manhattan Baby'. C'est même sans doute ce qui explique la richesse dudit album. Paco Volume a par exemple étudié la civilisation Maya (pour de bon, il ne s'est pas contenté de regarder deux fois ‘Apocalypto' de Mel Gibson), puis découvert le vin en Nouvelle-Zélande (c'est un peu comme apprendre le rugby au Luxembourg), y a travaillé (dans le vin ET en Nouvelle Zélande), est passé par Bordeaux (à cause du vin), puis est revenu à Paris. À cause de la musique : Prince, Bowie, cette envie tenaillante de monter des groupes de tout et n'importe quoi et de chanter des refrains foufous. Jusqu'à composer et enregistrer un album (‘Manhattan Baby', donc) où tout cela prend les traits d'une pop multiforme qui fourmille d'idées, d'anecdotes et de mélodies chantées à un peu à la «joue-là comme Bowie (période ‘Hunky Dory')», de tubes qui tachent comme le vin de Nouvelle-Zélande (‘Everybody Dies', par exemple, est à mourir). À écouter absolument, accompagné de la mention jadis inscrite sur la pochette de ‘Ziggy Stardust' de Bowie : «To be played at maximum volume». Stéphane DuchênePaco Volume
Au Ninkasi Kafé, vendredi 16 octobre.


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Obscura, objet du désir