The Velvet Underground – Un mythe new-yorkais Sous la direction de Johan Kugelberg (Rizzoli NY)


Enfin une monographie de référence consacrée au Velvet Underground, l'un des groupes les plus mythiques et les plus énigmatiques des années soixante. Moins populaire que les Stones ou les Beatles, la bande des cinq et leur chanteuse vénéneuse, Nico, ont pourtant une résonance beaucoup plus grande dans la vie culturelle et artistique de la fin du XXe siècle. En plus d'être porteurs d'un rock hybride, expérimental, exigeant et poétique, ils resteront le symbole, par leur engagement auprès de la Factory et particulièrement d'Andy Wharol, d'un mouvement pop élevé au rang d'art majeur. Les plus fétichistes trouveront leur compte avec ce livre somme, puisqu'on y trouve pêle-mêle une multitude de documents qui retracent la carrière de Lou Reed, John Cale et les autres : partitions manuscrites, lettres, tracts, affiches, pochettes de disques et autres déclinaisons wharoliennes… Mais le réel intérêt du livre est ailleurs : dans la magnifique iconographie, qui compile notamment des photos des premiers concerts du Velvet dans le new-york (très) underground du début des années 60, mais aussi des clichés des membres du groupe en privé ou lors de leurs diverses expériences artistiques ; dans l'ensemble des textes qui composent l'ouvrage, avec des interviews de Lou Reed ou Maureen Tucker et des contributions diverses de la part des plumes les plus célèbres de la critique rock, au premier rang desquels le flamboyant Lester Bangs qui livre avec sa verve légendaire une passionnante traversée de l'œuvre musicale du Velvet. Rien que pour ça. YN


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Walden : diaries, notes and sketches