Gigantic

De Matt Aselton (ÉU, 1h37) avec Paul Dano, Zooey Deschanel…


Sur le papier, "Gigantic" a tout du petit film sympathique, avec son charmant duo d'acteurs (Dano et Deschanel), son ton de comédie mélancolique, ses apartés bizarres… Mais, probablement par peur de raconter linéairement une histoire il est vrai conventionnelle (un vendeur de lits déprimé tente d'adopter un bébé chinois et tombe amoureux d'une fille à papa un peu artiste et un peu cinglée), Aselton laisse dériver son scénario au gré de fantaisies inexplicables, cherchant le détail absurde et le clin d'œil complice au détriment de l'élémentaire lisibilité de son récit. En gros, ça part dans tous les sens, notamment lors des apparitions de Zach Galifianakis (oui, celui de "Very bad trip") en SDF menaçant. Incarnation de l'esprit torturé du héros ? Ou vraie mauvaise conscience urbaine rôdant comme un spectre autour de ces petits-bourgeois avec des petits problèmes ? "Gigantic" ne prend pas la peine d'élucider la question, et on a le sentiment que tout cela n'a pas grande importance, dans un film qui confond légèreté et inconséquence.

CC


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