Elinor Carucci, «My children»


L'auto-fiction a autant de succès (de limites aussi) à l'écrit qu'à l'image. Dans le domaine de la photographie, deux de ses plus illustres représentants se nomment Nan Goldin et Wolfgang Tillmans. La new-yorkaise Elinor Carucci (née en 1971 en Israël) est une jeune épigone digne d'intérêt. Elle photographie ses doigts de pieds, ses proches, ses aisselles, ses séances pipi plein cadre, ses amours sensuelles ou sans suite... La série qu'elle présente au Bleu du ciel jusqu'au 30 janvier est centrée sur la naissance de ses jumeaux. Et ce serait comme des photos de famille sans le vernis hypocrite du sourire forcé des marmots ou de la mère ravie, avec des références artistiques bien venues et des clairs-obscurs très travaillés. La vie sans fard, ou presque, en gros.


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