Patrice Mortier, «Zeropolis»


Ils sont nombreux aujourd'hui ces artistes qui peignent à partir d'images tirées d'Internet : Vuk Vidor altérant des images pornographiques, Philippe Cognée retravaillant des paysages urbains issus de Google Earth... Patrice Mortier (à la galerie Houg jusqu'au 12 mars), lui, surfe depuis 1998 et utilise aussi des images de webcams disséminées dans les villes du monde entier. Inspiré par Monet et ses célèbres séries saisissant la fragilité de l'instant (meules de foin, cathédrales), l'artiste repeint des vues urbaines instantanées. Il joue dans ces tableaux du curieux mélange entre la virtualité de l'image d'origine, son aspect éphémère et immatériel, et la solidité de la ville et de ses fondations en béton armé... Jusqu'à la confusion. JED


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Éloges de la lenteur