Sumo

De Sharon Maymon et Erez Tadmor (Israël, 1h32) avec Itzik Cohen, Irit Kaplan…


Arrivant à point nommé après le foireux débat sur l'obésité dans les transports, voilà un pur feel-good movie à même de rabattre leur caquet aux éditorialistes à écharpe. Herzl, en surpoids depuis son plus jeune âge, subit sa condition dans tous les aspects de sa vie. Relégué à la plonge d'un restaurant japonais, il y découvre l'art ancestral du sumotori, et avec l'aide de son patron Kitano, il va fonder le premier club de sumo israélien, embringuant ses camarades d'infortune avec lui. Une base scénaristique qui, on s'en doute, demandera une forte suspension d'incrédulité de la part du spectateur, d'autant que la mise en scène très télévisuelle et une progression dramatique assez convenue n'aident pas vraiment à faire avaler les couleuvres scénaristiques. Mais la bonne humeur de l'ensemble comme le discours sous-jacent prônant l'acception de soi finissent par mettre à mal toute raison critique. Et une fois les scènes d'entraînement débutées, les deux réalisateurs sortent de leur routine visuelle pour offrir des séquences beaucoup plus tenues, et décuplent du même coup l'impact émotionnel de cette histoire à la générosité précieuse. FC


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Luxe, calme ou volupté