Viva Verdi !


Classique / À l'Auditorium, parmi les nouveautés de la saison, le public peut trouver la série ‘Chefs-d'œuvre'. C'est «Le Requiem» de Verdi qui ouvre cette collection, un monument de la musique religieuse du XIXe siècle, à la genèse surprenante. À la mort de Rossini en 1868, Verdi désespéré, lance l'idée d'une messe écrite par dix compositeurs italiens de renom. Pour des raisons obscures, cette œuvre ne sera jamais jouée. Quelques années plus tard, à la mort de son ami le grand écrivain italien Alessandro Manzoni, Verdi écrit à son éditeur : «j'irai sur sa tombe un peu plus tard, pourrais-je suggérer quelque chose pour honorer sa mémoire». Le «Requiem» est né. Achevé en 1874, il remporte un succès immédiat. Contrairement à d'autres – on pense à celui de Brahms à la même époque ou celui de Fauré un peu plus tard – le «Requiem» de Verdi est une œuvre dans laquelle la mort n'est ni transcendée, ni magnifiée. Elle est décrite avec ses terreurs insoutenables dans un réalisme parfois très cru. Verdi est un homme de théâtre, son «Requiem» sonne comme un opéra liturgique des plus inattendus. Jun Märkl, l'Orchestre national de Lyon et les Chœurs de Lyon - Bernard Tétu devront tous se dépasser pour en donner une version fulgurante et énergique. Espérons qu'ils sauront ensemble faire entendre le clair comme l'obscur d'une œuvre aux dimensions humaines et musicales hors du commun.Requiem de Verdi
À l'Auditorium / Orchestre national de Lyon, les jeu 4, sam 6 et dim 7 février.


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