Hors de contrôle

De Martin Campbell (ÉU, 1h52) avec Mel Gibson, Ray Winstone…


Drôle de film que ce "Hors de contrôle", qui marque le retour en tant qu'acteur de Mel Gibson grâce à l'adaptation par Martin Campbell, déjà réalisateur de la première version, d'une série anglaise des années 80. Le scénario est celui d'un classique film de justicier : la fille d'un flic est assassinée sous ses yeux ; il décide de venger sa mort et découvre un vaste complot politico-industriel. "Hors de contrôle" frappe d'abord par son rythme dépressif, à la lisière de l'ennui. Mais Campbell, adroitement, choisit de secouer le spectateur par des séquences d'une violence sans concession, et par un propos d'une noirceur totale, dont personne ne sort indemne. Plus que le personnage de Gibson, monolithique, on préfèrera celui de Ray Winstone : exécuteur des sales besognes des puissants, il en a développé un dégoût de lui-même qui le pousse à sympathiser avec ses victimes. Un personnage ambivalent qui rappelle celui que Winstone tenait déjà dans "The Proposition", et qui confère à "Hors de contrôle" un supplément d'âme bienvenu.

CC


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