Harragas

De Merzak Allouache (Fr-Alg, 1h35) avec Lamia Boussekine, Nabil Asli…


La première demi-heure d'"Harragas" n'est pas mal du tout. Une image forte en ouverture, un beau travail de caractérisation des personnages et surtout, une façon tout à fait inédite de filmer Alger, loin des clichés habituels. Le problème, c'est que Merzak Allouache a une autre idée en tête : emmener ses protagonistes dans un huis clos maritime sur une embarcation de fortune, à la recherche de la terre promise pour tout immigré clandestin : l'Europe. Au-delà du défi technique, "Harragas" ne propose alors que de l'attendu : les caractères deviennent des stéréotypes, le film s'enlise dans une tension dramatique très artificielle qui n'arrive jamais à faire oublier son caractère programmatique. Allouache ajoute même, un fine, un petit côté film à thèse assez déplaisant et inutile, comme s'il fallait absolument souligner de quel côté de la Méditerranée parle le cinéaste. On l'avait compris…

CC


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«Une atmosphère de film noir»