La Reine des pommes

De et avec Valérie Donzelli (Fr, 1h24) avec Jérémie Elkaïm…


À ceux qui pensent avoir tout vu concernant le cinéma français, on recommande la vision masochiste de La Reine des pommes. Jusqu'ici, c'est-à-dire tant qu'elle n'était qu'actrice, on aimait bien Valérie Donzelli. Mais là, elle vient de commettre ce qu'on peut appeler le Plan 9 from outer space du cinéma d'auteur hexagonal : un film tourné en DV entre un appartement et un parc d'un amateurisme criminel, exploitant un sujet ô combien éculé (comment se remettre d'une rupture amoureuse) avec des idées toutes plus mauvaises les unes que les autres. Exemple définitif : donner à Jérémie Elkaïm, acteur nullissime, tous les rôles masculins du film. Une sensation d'incrédulité gagne le spectateur à la vision du film : grosse blague à prendre au millième degré ? Énorme ratage que l'on n'a pas osé ranger pudiquement dans un tiroir ? Petit film entre amis parisiens désœuvrés ? Et surtout, comme dirait l'autre : what the fuck ?!

Christophe Chabert


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