Murs blancs, peuple muet ?


Événement / «Murmures de nos villes» se déroulera le vendredi 26 mars au Théâtre des Asphodèles. Trois expositions, une performance de graffiti et une question : quel avenir pour l'art urbain entre répression et institutionnalisation ? Pendant plusieurs mois, les étudiants à l'origine du projet ont rencontré et interrogé des acteurs de ce milieu. Graffeurs, partisans de l'affichage libre, mais aussi responsables de la propreté de la ville. Leurs visions sur ce que certains considèrent comme une dégradation alors que d'autres parlent d'art, sont retranscrites sur le blog de l'événement. L'intérêt de ce travail ? Comprendre les arguments de chacun, mais aussi rendre compte de la diversité des points de vue au sein même des deux camps. La question de l'illégalité, par exemple, apparaît comme essentielle dans le travail de certains graffeurs. D'autres expliquent qu'au contraire, leur motivation est ailleurs, et que peindre sur des toiles plutôt que sur des murs n'enlève rien à leur travail. Les expositions présentées traduisent cette diversité de l'art urbain. Comme les photographies des murs parisiens d'Eve Freitas, qui montrent plusieurs courants du graffiti, ou les toiles de Yop, artiste lyonnais mêlant collages et peintures. L'affichage libre est également présenté, avec l'exposition de Barbe à pop, organisateur de concerts lyonnais condamné pour collage d'affiches sur la voie publique. Les étudiants ont également choisi de montrer une performance de graffiti, pour rendre compte de l'intégralité du processus de création. Un événement multiple pour découvrir ou apprécier un mouvement qui ne laisse personne indifférent. Laurence MagnaudetMurmures de nos villes
Au Théâtre des Asphodèles - 115, av Lacassagne, Lyon 3e
Vendredi 26 mars de 18h à 21 h
Entrée gratuite


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