Calling Cologne


Soirée / Tout est parti d'un Delirium plus trance que tremens. À l'origine, le label Kompakt portait le nom de sa boutique, à Cologne, qui hébergeait à la fois un magasin de disques, un service de distribution et une agence d'artistes. L'équipe fondatrice conduite par Michael Mayer produit alors toutes sortes de galettes sous de multiples étiquettes (Profan, Auftrieb, Freiland…) et, pour éviter la dispersion, décide en 1998 de «compacter» ses projets sous un seul nom : Kompakt. Gage d'indétendance et de qualité qui impose vite le «son» de Cologne sur les dancefloors du monde urbain, le label contribue par sa techno hypnotique et linéaire à mettre la clubosphère au parfum du minimalisme, une flagrance aussi vivace que tenace chez nos voisins d'outre-Rhin. Aujourd'hui pourtant, après douze ans d'activisme sur le front de l'électro brute, Kompakt n'est plus seulement synonyme de beats ascétiques et de rigueur germanique. En ouvrant son catalogue aux pérégrinations bucoliques de Justus Köhncke, à l'ambient électronica de Tobias Thomas, aux couleurs brésiliennes de Gui Boratto ou au post-punk des compiles Schaffelfieber, l'aigle Kompakt fait montre d'envergure en prenant sous son aile des artistes à son image : éclectiques, raffinés, équivoques, et souvent dotés d'une forte sensibilité pop. On se réjouira donc de cette soirée Destructuré dédiée à la structure de Köln : d'une part parce que le boss du label, Michael Mayer, est aussi bon Dj qu'il se fait plutôt rare dans nos contrées. D'autre part parce que Jennifer Cardini, l'ambassadrice parisienne du Feeling Strange sur platines martiennes, sera aussi de la party. Tout comme le Lyonnais Hervé Ak qui s'est ouvert la porte de deux maxis sur Kompakt. Paris-Lyon-Cologne : le triangle d'or d'une nuit delirium ? Stéphanie LopezSoirée Destructuré spéciale Kompakt
Au Ninkasi, dimanche 4 avril.


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Tomber de sa chaise