Ce cher docteur Locard


Expo / « Nul ne peut agir avec l'intensité que suppose l'action criminelle sans laisser des marques multiples de son passage». Élémentaire non ? C'est en se fondant sur ce principe simple : un criminel laisse des traces de son passage, qu'Edmond Locard est devenu le père de la criminalistique. En 1910, ce docteur en médecine, né à Saint-Chamond en 1877, crée le premier laboratoire de police scientifique doté de moyens techniques et humains rudimentaires, dans les combles du palais de justice de Lyon. Balistique, anthropométrie mais aussi indentifications des écritures et des empreintes digitales, Locart appliques les principes de la médecine légales aux enquêtes policière avec succès. Dès 1910, il parvient à confondre des cambrioleurs grâce à aux empreintes digitales laissées sur le lieu du crime. C'est aussi lui qui démasquera, en 1922 le fameux “corbeau de Tulle“, auteure d'un millier de lettres anonymes (et dont s'inspirera Henri-Georges Clouzot dans Le Corbeau). Les crimes que Locard a permis de résoudre, le matériel utilisé, ses influences, les revues auxquelles il a participé et même les erreurs judiciaires dont il fut responsable sont compilés aux archives municipales de Lyon jusqu'au 13 juillet. Une petite exposition très bien documentée qui permet de donner tord à l'expert qui pensait que le monde entier aurait oublié son existence quelques semaines après sa mort. Dorotée AznarEmpreintes d'Edmond Locard
Jusqu'au mardi 13 juillet aux Archives municipales de Lyon.


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