Dossiers en cours : L'Orchestre national de Lyon

MORCEAUX CHOISIS DE SUJETS CULTURELS QUI FÂCHENT / DOSSIER : L'ONL


«Évidemment, nous ne sommes pas dans un climat totalement apaisé», avoue Georges Képénékian, adjoint à la Culture de Gérard Collomb. Un euphémisme quand on sait qu'aujourd'hui le chef d'orchestre Jun Märkl, directeur musical de l'Auditorium-ONL, et la Ville de Lyon ne communiquent plus que par avocats interposés. La crise qui agite l'Orchestre national de Lyon touche pourtant peut-être à sa fin. En effet, après le conflit plutôt rude opposant Jun Märkl et les musiciens de l'Orchestre au nouveau directeur général de l'Auditorium, Laurent Langlois, nommé en mai 2009, des négociations ont enfin vu le jour pour nommer le chef d'orchestre qui remplacera Jun Märkl dont le contrat s'achève en août 2011. Le chef américain Leonard Slatkin, qui a depuis fort longtemps toute la faveur des musiciens de l'Orchestre, devrait signer un contrat prochainement. Fin avril, lors d'un concert Rachmaninov que dirigeait Slatkin, on a d'ailleurs pu voir un drôle de ballet avant et après le concert. Événement rare, le maire de Lyon en personne est venu écouter la Symphonie n°3 de Rachmaninov puis, à l'issue du concert, s'en est allé dîner avec le chef américain. «Nous sommes en train de finaliser le contrat de Leonard Slatkin qui participe pour l'instant à quatre orchestres mais qui n'en garderait que deux la saison prochaine, le Detroit Symphony Orchestra et Lyon», explique l'adjoint à la Culture. Un contrat délicat qui devra être rédigé de manière à éviter les tensions qui existent aujourd'hui entre le directeur musical et le directeur général. «Avec Slatkin, le programme que l'on développe, c'est que le dernier mot revienne au directeur musical, ce qui ne veut pas dire que l'un des deux directeurs est “plus“ directeur que l'autre. S'il y a un directeur de droit divin, c'est le maire», assène Georges Képénékian. L'Orchestre rassuré, la présentation de la prochaine saison de l'Auditorium, qui avait été repoussée, devrait donc se tenir dans quelques jours. «Pour la dernière saison de Märkl, on voudrait que cela finisse en champagne. Maintenant, c'est lui qui a les cartes en main. Mais Märkl est un salarié de la Ville, il ne faut pas qu'il l'oublie», conclut l'adjoint à la Culture. Un champagne au goût un peu amer sans doute. PC et DA


<< article précédent
Dossiers en cours : Le Transbordeur