Plus jazz que fort


Festival / Entré l'an dernier dans sa troisième décennie, Fort en Jazz entame celle-ci par un déménagement. Le festival qui jusqu'ici se déroulait au Fort du Bruissin, le «fort» de «Fort en Jazz», investira pour cette édition 2010 l'Iris de Francheville. Une solution moins coûteuse en infrastructure qui permet à Fort en Jazz de se concentrer sur une programmation plus riche et plus longue. En effet, que les amateurs se rassurent, s'il n'est plus question de fort, le jazz lui sera toujours fidèle au poste pour monter la garde pendant les deux semaines que dure désormais le festival. Toujours soucieux de promouvoir les projets innovants en Rhône-Alpes et de sensibiliser les plus jeunes à cette musique qui «englobe toutes les musiques» (cette année le jazz manouche avec la projection du film Swing de Tony Gatlif et des conférences-expositions sur Django Reinhardt), Fort en Jazz n'en soigne pas moins sa programmation, celle-là même qui donne son prestige à tout bon festival. On pourra ainsi y applaudir le génial contrebassiste israëlo-new-yorkais Avishaï Cohen, client prisé de ce genre d'événements qui viendra présenter son nouvel album Aurora. Ou encore la très rock n'roll, pour une jazzeuse (et aussi pour une québécoise), Térez Montcalm, coqueluche des media musicaux. Une programmation assez jeune, loin des habituels jazzeux cacochymes qui ont connu Miles ou Coltrane, puisqu'elle propose également Vincent Segal (de Bumcello) et Ballaké Sissoko pour un duo violoncelle-kora qui promet. Ainsi que Stacey Kent (Madame festival de jazz), ou le trompettiste Ibrahim Maalouf. Bref, un casting qui transpire l'envie d'aller de l'avant et ça fait du bien. SDFort en jazz
A l'Iris de Francheville du 1er au 13 juin.


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Douce, Dure et Dingue