Tous pour la musique

90 projets pour une centaine de lieux publics ; l'édition 2010 de la Fête de la musique devrait battre des records. Signe d'une affection du public qui ne se dément pas pour une manifestation synonyme d'espace de liberté. Dorotée Aznar


Ne cherchez plus les Keziah Jones ou autre star en goguette. Cette année à Lyon, pendant la Fête de la musique, la tête d'affiche, c'est l'amateur. Un retour à l'essence même de la fête souhaité par les organisateurs, qui se félicitent d'une mobilisation croissante chaque année. Ainsi, pour l'édition 2010, 90 projets seront présentés le 21 juin. «Il n'y a jamais eu autant de projets pour une édition de la Fête de la musique. On peut s'en féliciter même si c'est également une mesure du degré de frustration des Lyonnais. Autant de mobilisation signifie que les gens n'ont pas assez d'espaces pour s'exprimer, et ce, même s'il n'y en a jamais eu autant», analyse Jean-Pierre Bouchard, chargé de mission musiques actuelles à la Ville de Lyon et coordinateur de la Fête de la musique. Une mobilisation forte, notamment des associations (127 s'associeront à la fête) mais aussi un renouvellement des équipes ; 40% des inscrits participent pour la première fois à cet événement. À chaque lieu sa musique
L'une des préoccupations majeures de la Fête de la musique est le désengorgement de la Presqu'île. Pour y parvenir, la circulation des métros sera renforcée le 21 juin et une centaine d'espaces publics sera investie, incitant le public à la déambulation. Les scènes susceptibles d'attirer un public plus nombreux (et plus bruyant) seront regroupées à Gerland, près du Palais des sports sur un “Boulevard électro“ entre 19 heures et 5 heures. Entre teuf géante dans le septième arrondissement et récital de piano organisé par Piano à Lyon dans le jardin du Musée des Beaux-Arts, les organisateurs ont veillé à une adéquation entre les lieux et les projets. Tous les arrondissements de Lyon proposeront d'ailleurs des scènes, même si, en dépit des efforts, le 1er et le 2e arrivent


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