IMAX, nouvelle frontière


Au cœur de l'apathie estivale s'est ouvert au Pathé Carré de soie de Vaulx-en-Velin la première salle IMAX de l'agglomération lyonnaise. IMAX ? Sans se livrer à une description geek, disons que la salle propose un écran immense mais carré, des gradins pensés pour donner l'impression d'être constamment le nez dans le film, et un son tellement puissant qu'il fait trembler les fauteuils comme si le cinéma s'écroulait. Les chanceux qui ont tenté l'expérience en allant voir la version IMAX d'Inception en ont eu pour leurs frais (car la place est particulièrement chère : 15 euros en plein tarif !) ; non seulement le film est beaucoup plus spectaculaire, mais surtout il est projeté dans le format pensé par Nolan, le scope de la version normale s'apparentant à un incompréhensible coup de rabot en haut et en bas de l'écran. La séquence parisienne notamment prenait tout son sens en IMAX, tant Nolan l'a mise en scène avec la même verticalité que la scène d'ouverture de The Dark Knight (elle aussi pensée pour l'IMAX). Depuis vendredi dernier, c'est le Avatar de James Cameron, rallongé d'une dizaine de minutes, qui a droit à sa projection en IMAX, et en 3D cette fois-ci. Évidemment, on a eu le temps de connaître le film par cœur, et Cameron, lui, avait conservé le même format pour l'exploitation dans les salles traditionnelles. Il n'empêche le relief en IMAX est de loin le meilleur disponible à Lyon actuellement, et l'immersion dans le film est encore plus intense que lors des précédentes visions. Difficile de ne pas devenir accroc à l'IMAX, et même si les films annoncés ne sont pas tous du même calibre (Resident evil, Harry Potter, mais aussi le film d'animation Ga'Hoole et le futur Tron legacy), il est certain que, plus que la 3D, l'IMAX est la nouvelle frontière du spectacle cinématographique.
Christophe Chabert


<< article précédent
La ronde des cinéphiles