Théâtre cherche (bon) directeur

Nomination / Presque deux mois après le décès du directeur du Théâtre de la Croix-Rousse, Philippe Faure, la question de la nomination de son successeur se pose. Dorotée Aznar


«La saison 2010-2011 est bouclée et l'équipe en place n'a rien à craindre». Georges Képénékian, adjoint au Maire de Lyon, délégué à la culture et au patrimoine souhaite que la nomination du prochain directeur du Théâtre de la Croix-Rousse soit rapide (en décembre 2010 au plus tard), et la succession sans douleur. L'adjoint a donc rendu visite la semaine dernière à l'équipe du théâtre afin de rassurer les salariés sur leur avenir à court terme et a également pris le temps, explique-t-il, de parler des éléments essentiels qui caractérisent ce théâtre ; «le rayonnement, l'ouverture, le défi, la prise de risque…», autant d'idées fondamentales qui apparaîtront dans le cahier des charges auquel devra se conformer le futur directeur. Et les candidats ne manquent pas : «beaucoup de noms circulent. Des gens ont contacté Gérard Collomb, d'autres m'ont contacté...», raconte Georges Képénékian qui se dit à la recherche «d' un homme ou une femme capable de continuer cette aventure originale à la Croix-Rousse. De continuer d'abord et de commencer ensuite». La programmation 2010-2011 restera donc inchangée et le nouveau venu s'engagera à ce que «les choses restent en place pendant un an avant de faire bouger les lignes». «Les gens que nous voulons»
Si la Ville de Lyon n'est pas seule décisionnaire dans la nomination du futur directeur (la Directions régionales des affaires culturelles (DRAC), la Région et le département sont aussi de la partie), la procédure de nomination semble déjà entendue. Refroidi par les vives réactions qui ont suivi la nomination de Dominique Hervieu à la tête de la Maison de la danse et de la Biennale de la danse (elle a été choisie alors même qu'elle n'avait pas présenté de dossier de candidature, NdlR), l'adjoint annonce qu'a priori il n'y aura tout simplement pas d'appel à projets. «On s'aperçoit que les gens que nous voulons ne répondent jamais aux commissions… Les bons sont à un endroit, il faut aller les chercher et les ramener. D'ailleurs, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le ministère», se justifie Georges Képénékian. Il suffisait de le savoir…


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