Welcome to the Rileys

De Jake Scott (ÉU, 1h50) avec James Gandolfini, Kristen Stewart…


Doug Riley s'est éloigné de sa femme après la mort de leur fille de 15 ans. Sa maîtresse décède à son tour et, au cours d'un congrès à la Nouvelle-Orléans, il rencontre une jeune strip-teaseuse à la dérive. Sur un coup de tête, il s'installe chez elle et décide, sans contrepartie, de lui servir de protecteur. Argument ténu, possiblement scabreux, que Jake Scott et son scénariste Ken Hixon traitent avec une délicatesse et une justesse touchantes. "Welcome to the Rileys" croit dans les capacités du cinéma à restituer toute la bouleversante fragilité des êtres et les rapports complexes qu'ils entretiennent entre eux. Des séquences comme les retrouvailles entre Doug et sa femme, ou celle où Doug repousse les avances de Malliory, reposent sur une étonnante capacité à saisir le temps qui s'écoule, la répétition d'un geste, les hésitations d'un corps. Très beau, très émouvant, le film doit beaucoup à la rencontre entre le massif Gandolfini et la frêle Stewart : tous deux s'emploient à s'écarter de leurs rôles mythiques (Tony Soprano pour lui, Bella pour elle), sans vraiment y parvenir. Mais cela renforce la vérité de leurs personnages, en quête éperdue d'une nouvelle vie, d'un autre horizon.
CC


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