Memory Lane

De Mikhaël Hers (Fr, 1h38) avec Thibault Vinçon, Lolita Chamah…


Des garçons, des filles, un été, les vacances. Ils jouent de la musique, vont à la piscine, organisent des fêtes, travaillent à la FNAC, vont se promener… Mikhaël Hers lorgne de toute évidence vers Patrick Modiano (il avait adapté une de ses nouvelles dans un précédent court métrage), notamment par le choix de raconter cet été comme un souvenir évanescent, mais il atterrit plutôt du côté de Vincent Delerm ou de sa parodie grolandaise ("Premier baiser au Pantashop"). Il y a bien quelques drames (un père malade, un copain schizophrène), mais ils sont banalisés dans un récit à encéphalogramme plat qui déroule sa petite musique soporifique. On pensait que c'était fini, mais non ; "Memory Lane" donne des gages à tous ceux qui fustigent la vacuité (et la vanité) du cinéma auteuriste français.
CC


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