Les Rencontres Documentaires, plongée dans le réel

Cinéma / Jusqu'au dimanche 28 novembre, le cinéma Tobboggan de Décines ouvre sa programmation à la Première édition des Rencontres Documentaires. Entre regard sur l'Algérie contemporaine, réflexion sur les media et réquisitoire altermondialiste : au total, sept documentaires pour tenter de nourrir son identité d'un regard nécessaire à notre monde, le regard informé.


Cette optique militante de la programmation est également renforcée par l'organisation de débats, conférences qui échelonneront les projections. Les intervenants membres d'associations, historiens, réalisateurs permettront ainsi d' élargir les horizons, forger les positions et affiner les idées.Ces "Premières éditions des Rencontres du Doc" portent à nos regards de spectateurs des problématiques multiples, économiques essentiellement. Un enjeu qui contraint les existences et dont on ne se lasse pas d'observer les conséquences. Les focales sont diverses : ici, c'est un grand format, "La Fin de la pauvreté ?" interroge ainsi Philipe Dias parcourant territoires et continents dans une vision surplombante apte à démêler les mécanismes. Là, Jocelyne Lemaire Darnaud prend sa caméra et enquête tout simplement sur la circulation de son argent, un petit ruisseau qui produit une grande rivière : "Moi, la finance et le développement durable", où comment son petit compte en banque peut financer de «très grandes choses».Qui dit finance, dit pouvoir, politique certes, mais aussi médiatique. Le 27 novembre, une grande soirée carte blanche à et en présence du journaliste et documentariste Pierre Carles (celui qui a voulu flinguer Canal + !) fera découvrir les dessous d'un monde dont il décèle les connivences. Déroutants, il nous l'a promis, ces documentaires illustrent un combat qu'il mène contre des media au fonctionnement nébuleux. Son mot d'ordre : «ne surtout pas caresser dans le sens du poil».Le regard engagé se fait aussi sensible. Au grès de "Rêves dansants" c'est "Sur les pas de Pina Bausch" que nous pourrons voyager au rythme des premiers mouvements esquissés par des adolescents que l'on suit comme on lirait un roman d'apprentissage. Des visages de couturières penchées sur leur ouvrage ("Entre nos mains"), aux écoliers d'Algérie qui témoignent de l'histoire de leur pays ("La Chine est encore loin"), le regard se veut toujours juste, à la place même où il est permis d'observer sans s'immiscer. Une semaine pour «se penser et se percevoir autrement», entre débats, prises de conscience, dégustation de pâtisseries orientales et conférences : cette "Première édition des Rencontres Documentaires" s'annonce prometteuse. Mélanie VivenzaLes écrans du Doc
Première édition des Rencontres Documentaires du Ciné Toboggan, jusqu'au dimanche 28 novembre.


<< article précédent
Quand le métro s'affiche