Opaque cité


Procédure / «Je n'ai pas d'interlocuteur à la Ville ». «Je ne sais pas si quelqu'un a reçu mon dossier». «Je sais officieusement que ma lettre a été reçue». «C'est un peu étonnant d'être traités avec un tel dédain». La plupart des candidats déclarés à la succession de Philippe Faure s'étonnent de n'avoir jamais été contactés par l'adjoint à la Culture de la Ville de Lyon, ni même d'avoir reçu de réponses (voire d'accusés de réception) aux différents courriers qu'ils ont envoyés. En choisissant de ne pas mettre en place de procédure de recrutement, la Ville de Lyon a suscité, dans le meilleur des cas, l'incompréhension. L'objectif premier était de ne pas retomber dans les travers de la nomination du successeur de Guy Darmet à la tête de la Maison de la danse et de la Biennale de la danse. En effet, l'appel à candidatures internationales s'était soldé par la nomination de Dominique Hervieu qui n'avait pas postulé et ne s'était jamais présentée devant la commission. La manière en avait choqués plus d'un. Pour la nomination d'un nouveau directeur au Théâtre Croix-Rousse, la méthode a été bien différente : pas d'appel à projets, pas de commission, un seul juge : Gérard Collomb. Une manière de faire dont se sont étonnés les partenaires financiers du théâtre (dont la Région qui déclarait récemment «vouloir qu'une commission soit mise en place»). «Une réunion entre la Ville et les collectivités-partenaires devrait prochainement avoir lieu», assurait il y a quelques jours Georges Képénékian, assénant au passage que «la nomination d'un directeur de théâtre n'a pas à faire l'objet d'un débat public». Dommage, ils auraient été nombreux à pouvoir l'alimenter. DA


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Elle court, elle court la terreur