Nowhere boy

De Sam Taylor-Wood (Ang, 1h38) avec Aaron Johnson, Kristin Scott-Thomas…


Que nous apprend "Nowhere boy" sur la jeunesse de John Lennon ? Rien d'inexact, au demeurant : il découvre que sa mère, qu'il pensait partie vivre très loin, habitait en fait à quelques pas de chez sa tante devenue sa tutrice ; il était rebelle à toute forme d'autorité ; MacCartney, sage et réfléchi, était son antithèse ; et les Beatles sont nés presque par accident, d'une bande de gamins glandant dans le même quartier. Mais, comme dans tout (mauvais) biopic, Sam Taylor-Wood fait de cette collection de faits une petite machine explicative et psychologique qui bannit le hasard, la liberté et in fine, le mystère de la création artistique et de la naissance d'un artiste. Explorer des fêlures, créer de l'identification, sublimer les traumas ; "Nowhere boy" est un travail de psy, pas une œuvre de cinéaste.
CC


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